Armoire à colonnes torses
Bâle, fin du XVIIe siècle
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Hauteur: 218 cm + 40 cm de pinacle, soit 258 cm
Largeur: 190 cm (205 à la corniche)
Profondeur: 68 cm (75 à la corniche)
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Noyer massif et plaqué & marqueterie de placage sur bâti de sapin (épaisseur des placages comprise entre 3 et 5 mm).
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À deux corps assemblés à rainure et languette, montés sur socle et coiffés d'une corniche saillante à mouluration, cette armoire ouvre à deux portes superbement panneautées.
Elle est ornée de trois colonnes torses traitées en double symétrie [de part et d'autre de l'armoire ou de part et d'autre de la porte de droite], en noyer massif sculpté à la main, chacune reposant sur une haute console panneautée et sommée d'un chapiteau toscan; les deux colonnes latérales sont chevillées chacune à un corps d'armoire, alors que la colonne centrale est chevillée à la porte de droite.

Si le corps de l'armoire est plaqué en noyer de fil, la façade des portes et du socle, ainsi que la table de tous les panneaux (portes, côtés et socle), sont ornés d'une marqueterie de placage de noyer ramageux; l'ébéniste a sélectionné ses plaques avec attention et chantourné ses découpes selon les motifs du bois afin d'obtenir le rendu homogène d'une seule feuille de placage - alors impossible à débiter dans ces dimensions.

L'entablement est enrichi de figures de putti et de corbeilles de fruits en alternance.

Le sommet de la corniche est orné d'un pinacle en noyer tourné et sculpté.

Les étagères intérieures, modernes [ca 1980], ont été réalisées au modèle. Les deux étagères inférieures sont découpées afin d'accéder au socle, dépourvu de tiroirs en façade.

Pentures, gonds, clé et serrure d'origine.

Les pieds raves sont manquants.
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Bibliographie:
Stefan Hess, Wolfgang Loescher, Möbel in Basel, Kunst und Handwerk der Schreiner bis 1798, Historisches Museum Basel, 2012.

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Le Musée historique de Bâle conserve dans ses collections une armoire très semblable à la nôtre, dite "Meyer zum Pfeil", sur laquelle on retrouve les portes à double panneautage, la même façon de pinacle et un traitement de façade semblable en marqueterie de placage. Elle est ornée de trois pinacles, ce qui est rarissime, et elle a, contrairement à la nôtre, conservé ses pieds raves.